Qu’elle soit formalisée ou entièrement spontanée, la relation qui relie mentor et mentoré est vieille comme le monde. Mais sa définition a beaucoup évolué ces dernières années.
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Le mentorat, une relation verticale ?
L’histoire est connue, mais elle vaut la peine d’être rappelée : Mentor, c’est l’ami de confiance d’Ulysse, à qui ce dernier confie son fils Télémaque au moment de partir pour la guerre de Troie. Est-ce à dire que le mentor doit être pour le mentoré une sorte de père ou de mère de substitution ? Bien au contraire, si le mentor est souvent l’un des premiers contacts du mentoré avec le monde professionnel, c’est avant tout quelqu’un qui doit porter un regard objectif et désintéressé sur l’autre. Il fait figure de passeur, en aidant une personne moins expérimentée à prendre confiance en elle.
Le mentor est donc une figure bienveillante, capable d’empathie, qui doit savoir entamer un dialogue et être à l’écoute.
Mentorer, ce n’est pas coacher
Il n’est pas rare, dans le langage courant, que l’on demande à une personne plus expérimentée de « coacher » un nouveau venu. S’il existe indéniablement des points communs entre les deux, il convient pourtant de ne pas confondre mentorat et coaching. Lorsqu’un coach pousse son collaborateur à dépasser ses limites et à perfectionner sa technique, un mentor, lui, a plutôt un rôle de facilitateur. ll accompagne le mentoré dans son parcours en l’écoutant, en échangeant avec lui, en lui transmettant si besoin des conseils. Il lui transmet moins des compétences précises (savoir-faire) que des compétences transversales (savoir-être).
En l’éclairant sur la bonne attitude à adopter dans un cadre professionnel, il lui offre des outils qui pourront donc lui servir dans des situations très différentes.
mentor !
Une attitude bienveillante face à l’autre
Avoir de l’expérience, c’est important : mais le mentor ne doit pas être une figure d’autorité. Ici, c’est surtout la capacité à comprendre son interlocuteur, à se mettre à sa place sans le juger, sans projeter son propre parcours sur lui, qui sont fondamentales. Il est impératif pour cela de construire une relation de confiance. D’être capable de décrypter l’attitude de l’autre, de lever un blocage, d’indiquer une voie possible, sans forcément être incitatif car il est important de laisser l’initiative au mentoré.
Il est important de ne pas chercher à appliquer absolument sa vision. Cela permet une relation mentorale équilibrée, qui ne va pas uniquement dans un sens. Rappelez-vous que l’expérience mentorale est l’occasion d’apprendre l’un de l’autre.
Être convaincu que le bénéfice est mutuel, et que vous êtes aussi là pour apprendre et pour vous faire plaisir : c’est sans doute ça, la plus grande qualité pour un mentor !
Le mentorat ou accompagner par l’exemple
La première étape, pour le mentor, c’est de montrer à son mentoré qu’il parle à quelqu’un qui le comprend. Les doutes, la peur de l’échec, vous avez connu cela vous aussi, sans que cela ne vous empêche d’avancer dans votre parcours professionnel. Vous pouvez donc évoquer avec votre mentoré quels ont été vos questionnements lors de votre parcours.
ll ne s’agit pas d’incarner un modèle à suivre. Un bon mentor, ce n’est pas quelqu’un qui arrive avec des solutions toutes faites (rappelez-vous, vous n’êtes pas coach).
Il y a bien des manières de définir ce qui fait un bon mentor. La formation en ligne proposée par DEMA1N.org à destination des futurs mentors permet d’en cerner les contours, avec des mises en situation et des principes simples à garder en tête. La suite, c’est à vous de la définir pas à pas, en construisant un rapport unique avec un jeune. C’est cette expérience qui déterminera, au final, quel type de mentor vous êtes !
Tout professionnel peut s’inscrire pour aider bénévolement un étudiant dans la réussite de ses études ou de son insertion professionnelle. Cette plateforme gratuite permet à chaque binôme de s’organiser à son rythme, selon ses disponibilités et les besoins de chacun