Reverse Mentoring : un échange de bons procédés !

Tout droit venu du siècle dernier, le reverse mentoring porte pourtant dans ses fondements une sérieuse dose de modernité. Collaboratif, intergénérationnel, progressiste, celui que l’on nomme, dans le texte, le mentorat inversé s’impose comme un socle pour s’élever, main dans la main, et à tout âge. Quel est le secret de cette pratique de (trans)formation ? Doit-on s’y essayer et comment ?

Reverse mentoring, de quoi parle-t-on ?

Comme souvent lorsque l’on parle de management, c’est de l’autre côté de l’Atlantique que l’histoire débute. Pour comprendre le concept de reverse mentoring, il nous faut remonter au début des années 90, dans le bureau de Jack Welch, alors PDG de General Electric. 

À l’époque, Internet coule tout juste dans les tuyaux. Aussi entouré de brillants ingénieurs soit-il, le patron sent qu’il lui manque quelque chose : la fluidité digitale ! Il a alors l’idée saugrenue de missionner ses anciens à se trouver un petit nouveau qui leur explique comment fonctionne ce phénomène émergent, le web. Le reverse mentoring était né et, spoiler, ce fût un succès !

Depuis, derrière cet anglicisme, c’est toute la dynamique du mentorat qui a été remise en cause. Le mentor, aguerri et sachant, est devenu l’apprenant ; et le jeune, inexpérimenté et avide de conseils, l’expert transmetteur. En inversant les polarités, le reverse mentoring bouscule les mentalités. Le savoir n’est plus seulement descendant et réservé aux plus âgés, il peut être le fruit d’une pratique collaborative d’apprentissage, un moyen de faire le pont entre les générations, comme le permet la plateforme de mentorat DEMA1N.org.

La transformation digitale qui s’opère en entreprise est alors un parfait terrain d’expérimentation au reverse mentoring. De grands groupes, mais aussi des start up, s’y essaient. Les plus jeunes, issus des générations Y ou Z, sont alors invités à aiguiller les plus anciens sur les terrains qu’ils maîtrisent : le digital, les réseaux sociaux, la data, la vidéo, la lecture du nouveau monde. Évidemment, cette pratique a aussi sa place dans la vie civile, au travers des associations notamment.  

Reverse mentoring, quand chacun apporte sa pierre à l’édifice

Fondé sur le partage de connaissances, le reverse mentoring multiplie les atouts. Le premier, évident, est une montée en compétences plus rapide et complète des parties prenantes.

En devenant mentor, le jeune se voit doté de véritables responsabilités, d’une opportunité de développer de nouvelles soft skills, telles que la pédagogie, la communication, la patience, l’adaptabilité. Autant de cartes qui lui permettront d’avancer plus rapidement dans sa trajectoire professionnelle. Le senior y trouve, lui, une motivation à se renouveler, à se challenger et s’adapter, hors de sa zone de confort, pour gagner en performance.

Et, peut-être en flexibilité.  Car, pratiquer le reverse mentoring est aussi l’occasion de faire tomber barrières et clichés entre les générations, de stimuler la cohabitation et d’installer la confiance. C’est un moyen, économique de surcroît, d’asseoir la formation en continu, de développer l’entraide, de surpasser les stéréotypes au bénéfice de plus d’inclusion. Ensemble, jeunes et moins jeunes partagent avant tout une expérience de vie.

De cette rencontre d’un nouveau genre naissent également de nouvelles idées, où s’assemblent les bases solides du passé avec les impondérables du futur. Un parfait compromis pour rester dans l’air du temps !

Reverse mentoring, progresser en toutes circonstances

Si vous souhaitez, vous aussi, expérimenter le reverse mentoring, sachez que pour toute bonne recette, certains ingrédients sont indispensables. Ainsi, la première étape est de s’appuyer uniquement sur le volontariat, de part et d’autre. Les objectifs doivent être clairs et chacun, conscient de ce qu’il a à offrir. Sur cette base, il ne reste alors plus qu’à mettre en face l’offre et la demande. Pour cela, l’algorithme de DEMA1N.org se révèle bien utile, puisqu’il facilite la mise en relation de profils faits pour s’entendre et réussir ensemble. 

Pour mettre toutes les chances de votre côté, offrez-vous un cadre de travail lisible. Un lieu, un thème, un process, cadrez les sessions de mentorat pour obtenir de meilleurs résultats et préserver la motivation. La plateforme DEMA1N.org, riche en conseils, vous offre ce cadre dès lors que vous rejoignez la communauté des mentors et mentorés. Vous profitez, notamment, d’une courte formation afin d’apprendre à mentorer dans les meilleures conditions.

Enfin, pour un succès plein et entier, les parties prenantes, doivent l’une comme l’autre, accepter de donner…et recevoir. Tour à tour, les rôles peuvent s’interchanger. Si le mentor, habituellement guide et conseil, s’enrichit naturellement de cette relation, il peut également en tirer profit pour acquérir de nouveaux savoirs auprès de son mentoré. A double sens, cette relation profite ainsi à chacun. 

Associés dans le cadre d’un mentorat accompagné par DEMA1N.org, Mickaël – Mentor & Global Talent Acquisition – et Emma – Mentorée, fraîchement recrutée comme Directrice Commerciale, nous ont ainsi confié s’être apportés mutuellement lors de cette relation. “Moi, j’ai aussi beaucoup appris de toi et finalement c’était un win win, je pense” confesse Mickaël face à Emma, qui acquiesce d’un “Oui, totalement !”. 

A son tour, Paul-Henri, nous partage son expérience de mentorat avec Charly : “ Le mentorat permet de rencontrer des jeunes brillants dont on n’aurait peut-être jamais croisé la route. Par ailleurs, ce type d’action me permet de rester en contact avec les réalités sociales et les contraintes auxquelles les jeunes doivent faire face.”

Conclusion : Le reverse mentoring offre une belle opportunité d’avancer, main dans la main, vers de meilleurs lendemains ! Nous avons tous à apprendre les uns des autres, et ce quel que soit notre âge, notre fonction ou notre statut hiérarchique. Et vous, vous êtes-vous déjà demandé quelles compétences vous pourriez partager en qualité de mentor ?